Au...jour...d'hui...

j'ey raoncoüntrey
l'hom' de ma vye
Wowowowo... (tiens, ça me rappelle kèkchaouz...)


Eh ben non...
aujourd'hui j'ai fait passer les oraux d'anglais du bac STT...
Je propose donc un résumé de la conduite à tenir lors de cet examen, élaboré grâce à mes observations de ce jour (16 cré... pardon. 16 candidats interrogés, quand même.) :
* quand on présente une photo de l'affiche du film "Harry Potter and the Philosopher's Stone", prendre soin de ne RIEN savoir sur Harry Potter, sa vie son oeuvre son histoire... ça gâcherait tout.
*quand on présente un texte traitant de l'esclavage en Afrique du Sud au 19ème siècle, bien préciser à l'examinateur qu'il y a 20 ans, les Noirs y étaient toujours esclaves, sinon ça perd son sens. De même, omettre soigneusement d'évoquer la période de l'apartheid, même si l'examinateur vous y incite fortement à mots à peine couverts.
*lors de la présentation d'un extrait du Da Vinci Code, bien préciser qu'on n'a pas vu le film ni lu le livre parce qu'on n'aime pas lire, et surtout, prendre l'air niais du banquier de la pub CIC pour éviter de parler de la polémique - pourtant longue et bruyante - qui a entouré sa parution.
*quel que soit le texte proposé par l'examinateur, TOUJOURS dire en secouant la tête "C'est pas possible d'avoir çuila plutôt-eu, passkeu not' prof, ce texte, on l'a fait super vite en classe". Prendre l'air choqué lorsque l'examinateur vous fait remarquer qu'on n'est pas non plus au club med.
*toujours utiliser des mots d'allemand ou d'espagnol pendant un oral d'anglais, ça fait plus authentiquement multilingue.
*proférer des réponses monosyllabiques et inintelligibles, pour éviter d'être jugé sur la langue parlée; mais bien sur son ignorance crasse.
*faire l'effort de ne comprendre aucune question en WH-, même pas "What did you do?" par peur de se faire bien voir.
*utiliser soigneusement le lexique anglais 2006 : dire "the prrinssipali peurssoünedj" et non "the main character", très daté, et parler de "the ainfeunz of the peurssoünadji", beaucoup moins surfait que de parler bêtement de son enfance, voire même, comble du ridicule, de "childhood".
Je jure sur ma tête que c'est le fruit d'une seule journée d'examen...
Alors, à tous les candidats,
Yehudi Menuhin...
(et moi Yehudi Mè'de)
Khônârs c'est tous des khônârs.