12 juin 2006

DESPERATE HOUSEWIVES


Le collectif Femmes pour une Espagne sans football lance sur Internet une campagne prônant l'abolition pure et simple des Mondiaux.

Elles veulent continuer de regarder leurs feuilletons favoris à la télévision. Elles veulent de vraies soirées à deux. Elles veulent que leurs époux soit disponibles, attentifs et sobres. Et elles sont prêtes à tout pour y parvenir. Pour lutter efficacement contre les Mondiaux 2006, elles ont monté le collectif «Femmes pour une Espagne sans football»

Car en période de Mondial 2006, elles estiment que la coupe est pleine. «Comme si nous n'en avions pas déjà assez avec les compétitions nationales !» tempêtent les initiatrices du mouvement. Se sentant «menacé par une tempête de testostérone», le collectif lance sur Internet une campagne pour abolir définitivement les Mondiaux de football.
Pendant le Mondial, «les hommes ne nous laissent pas voir nos programmes de télévision favoris», «ils sont mentalement absents» et «les nuits romantiques sont remplacées par des hurlements absurdes à propos de 22 hommes qui n'ont rien de mieux à faire de mieux que de courir d'un bout à l'autre du terrain en donnant des coups de pieds dans un ballon», déplorent-elles.

En Espagne, où le football suscite une dévotion sans bornes, «nous ne serons plus jamais hors-jeu», proclame le collectif «prêt à faire tout le nécessaire pour défendre ses principes : manifestations publiques, collecte de signatures, et même référendum national s'il le faut».

Et tous les moyens sont bons. Parmi les mesures de rétorsion envisagées, elles suggèrent : «Chaque match passé au bar sera puni par un petit-déjeuner apporté au lit [à leurs épouses]. Lavé, rasé et sobre». Sans oublier le supplice suprême : le monopole exclusif de la télécommande aux femmes.