17 avril 2006

Elle a repoussé ?

Le vrai David se trouve à l'Académie.
Si comme nous, vous n'avez pas réservé et n'avez donc pas payé les 3 euros (et aussi parce que vous ne saviez pas qu'il était possible de réserver), vous attendrez 3 longues heures ! La queue est longue...

En août 1501, après plusieurs années d'instabilité politique, la République fut à nouveau proclamée à Florence et Michel-Ange adhéra pleinement au nouvel ordre mis en place. Le 16 août, la Guilde des Lainiers, qui était en charge de l'entretien et de la décoration de la cathédrale de la ville, lui commanda une sculpture représentant David. A travers ce David, incarnation suprême de la beauté et dont la force d'expression était incomparable, Michel-Ange chercha ainsi à marquer sa détermination à défendre la fragile République. Mais également, son ambition fut de faire prendre conscience aux Florentins de leurs responsabilités et de leurs devoirs tout en prouvant à ses contemporains qu'il était supérieur à tous les autres artistes de son temps ainsi qu'à ceux de l'antiquité grecque ou romaine. L'un des aspects les plus intéressants de l'art de Michel-Ange sculpteur est sa façon de procéder, extrêmement révélatrice, bien qu'elle ne laisse pas de poser des problèmes d'interprétation. Pour Michel-Ange, la sculpture digne de ce nom est celle qu'on obtient per via di levare (par la taille) où le sculpteur se heurte à la résistance de la pierre et doit faire appel à son " jugement ", puisqu'il ne peut corriger ses erreurs. La rumeur veut que Michel-Ange ait laissé une petite portion de marbre non fini au sommet de la tête de la statue afin de nous rappeler l'unique bloc de marbre dans lequel ce colosse a été sculpté.